vendredi 4 septembre 2009

Michael Ignatieff dans le New Yorker

Le directeur des communications de Michael Ignatieff est un génie. Son candidat est perçu comme un intellectuel élitiste qui a passé sa vie à l'étranger. La solution? Un profil dans le New Yorker. La façon idéale de se présenter comme un homme du peuple.

L'article signé Adam Gopnik est moins intéressant par ce qu'il révèle sur Michael Ignatieff que par ce qu'il dit sur la perception qu'ont les Américains de la politique canadienne. Dans le monde de Gopnik, le Québec fait toujours partie de la base libérale (quand les avancées du PLC sont plutôt timides dans la Belle Province), les conservateurs n'y ont aucune chance et le Bloc québécois est une aberration.

Il y a aussi cette phrase, que je ne suis pas certaine de comprendre: « Where you fall on the question of collective versus individual rights has specific consequences in Canada; the Quebec nationalists, for instance, would be more likely to remain in Canada if they could suppress any renaissance of the Anglophone community in Montreal... » Si le recul du français à Montréal est constamment décrié dans les médias, la « renaissance » de la communauté anglophone de Montréal appartient à une tout autre question. Que la culture anglophone se développe, cela n'émeut pas vraiment les souverainistes mous qui m'entourent. Et je ne crois pas que ce soit un facteur décisif dans la souveraineté du Québec.

Ou M. Gopnik voulait-il simplement dire que les francophones souhaitent supprimer la communauté anglophone au sens radical du terme? Il a bien lu son Mordecai Richler.

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