mardi 8 septembre 2009

Quand tu fais un 360, tu reviens toujours au même endroit

Je viens d'écouter dix minutes de Dumont 360. C'est clairement insuffisant pour porter un jugement éclairé. Mais come on, qui a besoin de jugements éclairés sur l'Internet?
La question d'aujourd'hui? Le tellement peu traité sujet du décrochage scolaire.
Mais le problème, c'est surtout que les invités sont plates. Ils ne sont ni titillants comme ceux de Denis Lévesque (pas de gibier de potence ni de mannequin kinky chez Dumont), mais n'offrent pas d'analyses renversantes comme ceux de mettons, euh, bon.
En plus, il est trop loin de ses invités. J'avais tout le temps envie de coller les bureaux. Déconcentrant.

lundi 7 septembre 2009

Pourquoi il y aura 15 adolescentes boutonneuses sur votre bulletin de vote

Ils veulent vraiment que n'importe qui se présente aux élections municipales.
Le gouvernement a même mis un jeu en ligne où tu peux créer TA PROPRE pancarte électorale.
Toutes les petites filles qui créaient leur propre couverture de Seventeen sur le net vont se garrocher.

samedi 5 septembre 2009

Le manifeste du FLQ, pas seulement un artéfact politique

Ce que je n'ai pas lu sur le Manifeste du Front de libération du Québec, c'est qu'il s'agit d'un texte littéraire de grande qualité. La rhétorique y est impeccable, le rythme enlevant, les images évocatrices.
« Qu'aux quatre coins du Québec, ceux qu'on a osé traiter avec dédain de lousy French et d'alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d'état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l'escroquerie: banquiers, businessmen, juges et politicailleurs vendus. »
Qu'on ne vienne pas me dire que ce n'est pas pas joli.

Évidemment, le Front de libération du Québec, c'est violent et c'est méchant. Mais l'art n'a pas de moralité.
Et avec Brigitte Haentjens, je demande: quand nos ministres viendront-ils enlever telle ou telle phrase des spectacles présentés dans la métropole?
*
Cela dit, le texte du manifeste du FLQ ne présente pas tant de références à la violence (l'excuse de nombreux politiciens pour ne pas participer). Et de façon plus intéressante, si on appelle à prendre les armes, on n'appelle jamais au meurtre. C'est un pas qu'il aurait été facile de franchir (et que la réalité a franchi pour les felquistes).
On demande plutôt aux Québécois de reprendre le contrôle de leurs usines et de leur économie, dont ils étaient, après tout, les principaux artisans.
Le FLQ a existé, pour le meilleur et pour le pire. Il serait bien inutile de faire semblant du contraire.

Ils tombent comme des quoi?

Ils tombent comme des feuilles. C'est un mauvais jeu de mots. Ou un néo-perronisme. 
Je sais que, normalement, on dit: tomber comme des mouches.
Mais l'automne (et 18 milliards d'élections) arrivent. Alors les feuilles semblaient plus appropriées.
Ces feuilles qui tombent comme notre gouvernement conservateur s'apprête (semblerait-il) à le faire.
Ou comme les tuiles qui s'abattent sur le maire Tremblay (dont on pourrait dire qu'il semble souvent tomber des nues...). 
Ou la voix de Monique Jérôme-Forget, qui me tombe sur les nerfs.
Tout ça et plus encore, à suivre ici.

vendredi 4 septembre 2009

Michael Ignatieff dans le New Yorker

Le directeur des communications de Michael Ignatieff est un génie. Son candidat est perçu comme un intellectuel élitiste qui a passé sa vie à l'étranger. La solution? Un profil dans le New Yorker. La façon idéale de se présenter comme un homme du peuple.

L'article signé Adam Gopnik est moins intéressant par ce qu'il révèle sur Michael Ignatieff que par ce qu'il dit sur la perception qu'ont les Américains de la politique canadienne. Dans le monde de Gopnik, le Québec fait toujours partie de la base libérale (quand les avancées du PLC sont plutôt timides dans la Belle Province), les conservateurs n'y ont aucune chance et le Bloc québécois est une aberration.

Il y a aussi cette phrase, que je ne suis pas certaine de comprendre: « Where you fall on the question of collective versus individual rights has specific consequences in Canada; the Quebec nationalists, for instance, would be more likely to remain in Canada if they could suppress any renaissance of the Anglophone community in Montreal... » Si le recul du français à Montréal est constamment décrié dans les médias, la « renaissance » de la communauté anglophone de Montréal appartient à une tout autre question. Que la culture anglophone se développe, cela n'émeut pas vraiment les souverainistes mous qui m'entourent. Et je ne crois pas que ce soit un facteur décisif dans la souveraineté du Québec.

Ou M. Gopnik voulait-il simplement dire que les francophones souhaitent supprimer la communauté anglophone au sens radical du terme? Il a bien lu son Mordecai Richler.